Dr Jacques Grill, soignant à l'institut Gustave Roussy et ancien vice-président du Rire Médecin témoigne du rôle des clowns.

Je ne vais pas fanfaronner et dire qu'on ne peut pas être découragé certains jours dans le métier qu'on fait, mais il n'y a que l'émotion qui me fait vivre et me lever le matin. C'est un point de convergence avec les clowns. Les patients me touchent. [...]

temoignage soignant

De la même manière qu'on explore des pistes nouvelles pour les nouveaux traitements, on essaie des pistes nouvelles pour aider les enfants et leur famille à passer à travers cette maladie. L'expérience des clowns est originale et elle a fait école. Le Rire Médecin est devenu très rapidement une structure qui a débordé de Paris pour aller en province.

Ce qui est intéressant, c'est que la contribution du Rire Médecin est multiple et très individualisée. L'enfant a des difficultés à cause du vécu de la maladie, du repli sur sa douleur, sur sa tristesse, sur son mal-être. Un enfant a un besoin psychologique important parce qu'il a du mal à communiquer avec ses parents, avec les soignants.

Les clowns interviennent dans un mode communication fondé sur le jeu, sur le théâtre, sur les confusions de rôles : le médecin devient patient, le parent devient clown, etc... Ca débloque des situations, y compris chez des enfants qui ne peuvent pas parler.

 

Extrait du livre Nez rouges, blouses blanches, 20 ans du Rire Médecin (Editions : Les impressions nouvelles).

 

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