Les comédiens-clowns du Rire Médecin interviennent exclusivement en duo. Découvrez les explications de ce mode de fonctionnement.

jeu clown duoEtre comédien-clown à l’hôpital est un métier à part entière. Œuvrer toujours en duo, comme le veut la tradition clownesque, garantit le maintien de la qualité et le professionnalisme des comédiens-clowns sans limiter leur créativité.

Sur le plan théâtral, le duo est la base des combinaisons relationnelles et présente 4 avantages : il permet de créer des situations d’amour, d’amitié, de conflit. Il y a aussi plus d’imagination, de surprise, de drôlerie ! C’est tout simplement le duel clownesque avec le clown blanc et l’Auguste.

Pour l’enfant et ses proches, le duo permet une relation triangulaire fondamentale. Cela permet de construire des alliances à géométrie variable, et offre à l’enfant-spectateur-acteur, un espace de choix pour intervenir lui aussi. L’enfant peut choisir la place qu’il veut dans la relation, contrairement à ce qu’il vit à l’hôpital où il subit les soins. Selon son état, son envie, il peut être actif, inter changer avec les comédiens-clowns, voire devenir maître du jeu. Il peut aussi regarder le jeu qui s’installe pour lui. La « division du travail » du duo dans la chambre permet aussi à l’un des  comédiens-clowns de s’occuper d’un parent pendant que l’autre « s’occupe » de l’enfant  ; ce subterfuge permet de neutraliser une situation difficile.

Pour l’hygiène émotionnelle du comédien, être en duo, c’est avoir un partenaire et pouvoir être à la fois délirant et vigilant. Cela permet de surmonter le choc émotionnel imprévu : à l’hôpital, comme dans la vie, c’est plus facile à deux.

Pour l’hôpital enfin, dans le duo, les soignants retrouvent leur manière de fonctionner dans les soins où ils sont également à deux, favorisant légitimité et reconnaissance professionnelle. Au Rire Médecin, l’espace pour faire jouer l’enfant est précieux. Face à un clown qui en maltraite un autre, l’enfant peut décider de prolonger ou non le calvaire du plus faible – un bon dérivatif à sa propre souffrance. Faire rire, c’est sérieux !

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