Il est 10h30 ce 12 septembre. Chou-Fleur et Jules, armés de leur nez rouge et de leurs maracas, frappent à la porte de Joséphine, 5 ans, hospitalisée dans le service des grands brulés de l’hôpital Trousseau. Sitôt le mot magique entendu : « Entrez ! », les 2 clowns déboulent en chahutant dans la chambre.

C’est la première fois que les clowns jouent ici. Mais pour entrer dans la chambre de Joséphine et inaugurer ainsi la venue des clowns dans ce service, il aura fallu plusieurs étapes. Retour sur ce parcours.

Le Rire Médecin s’est doté en 2011 d’un plan stratégique validé par le Conseil d’Administration (CA) pour préciser l’évolution de l’activité des clowns les 5 prochaines années. Après avoir rappelé que nos engagements sont pérennes dès que les clowns franchissent les portes d’un service, le rythme de notre croissance de l’association y a été défini.

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Désormais, Le Rire Médecin ouvrira un programme de 2 jours de jeu supplémentaires par an. C’est à la Directrice, Caroline Simonds, que revient la charge de proposer au CA des hôpitaux ou des services dans lesquels nous pourrions intervenir. Les critères du CA pour le choix du programme sont nombreux. Le premier et le plus évident, c’est la présence d’enfants puisque le Rire Médecin n’intervient que dans des services pédiatriques.

Puis plusieurs critères, sans hiérarchie établie, entrent en jeu pour le choix final. Outre la volonté des services de nous recevoir, l’opportunité d’enrichir le travail des clowns de plus larges compétences est importante pour mieux servir tous les enfants. Notamment là où d’ordinaire, les animations pour les enfants sont rares. En témoignait déjà en 2008 notre arrivée en réanimation, où les situations parfois critiques, avec des petits dans le coma, ont nécessité une adaptation du jeu des clowns, tourné vers la tendresse ou la musique douce, plutôt que vers l’improvisation en fanfare. L’opportunité de s’implanter dans une nouvelle région aussi est partie prenante dans le processus de décision.

Le CA retient un ou deux choix. Caroline, accompagnée d’un membre du CA rencontre alors la direction de l’hôpital, les chefs de services, et les cadres soignants afin de mieux présenter notre action, nos contraintes et nos besoins de coopération. Ils visitent aussi les services afin d‘évaluer la faisabilité du projet.

Le CA valide l’étude de faisabilité. Il faut alors encore quelques mois pour organiser ce nouveau programme et permettre à nos deux potaches, Jules et Chou-Fleur, d’apporter tout leur savoir faire de clowns à de nouveaux enfants un beau matin de septembre.

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