Les clowns du Rire Médecin sont spécifiquement formés à l'accompagnement de soins douloureux.

accompagnement soins

"Les ponctions lombaires, Jules les appréhendait beaucoup. Lorsqu’il m’apercevait me dirigeant vers lui avec la seringue, le masque anesthésiant et la bouteille de gaz, il devenait quasiment hystérique. Il hurlait et s’agitait dans tous les sens. Face à sa détresse, un profond malaise m’envahissait. J’en venais presque à redouter ce geste que je savais pourtant nécessaire. Puis, un jour les clowns ont été là lors de sa ponction. Complètement captivé par leurs sempiternelles pitreries, il en a oublié le soin, la peur et la douleur. Détendu, souriant, il ne lâchait plus les clowns des yeux. C’était le jour et la nuit. Maintenant, nous imaginons mal lui faire une ponction sans ses clowns… "

Juliette Andreu-Gallien

Médecin en service d’hématologie pédiatrique à Paris

Quoi de plus insupportable que les pleurs d’un enfant qui souffre ?

Devant la douleur des plus jeunes, comme en témoigne ce médecin, nous nous sentons désarmés. Malheureusement, dans les services pédiatriques, elle s'ajoute souvent au sentiment d’injustice lié à la maladie et à l’hospitalisation.

Elle laisse dans certains cas une empreinte indélébile : une peur irraisonnée des soins, une résistance parfois violente au personnel soignant, voire une perte de confiance dans les adultes perçus comme responsables de leur souffrance.

Grâce aux progrès de la médecine, tout est aujourd’hui mis en œuvre pour atténuer la souffrance, notamment lors des soins douloureux. Mais parfois cela n’est pas suffisant.

C'est pourquoi les équipes médicales peuvent compter sur les clowns du Rire Médecin, qui a établi un protocole très complet de formation à l'accompagnement de soin douloureux. Avec la complicité du personnel soignant, ils participent au combat contre la souffrance, avec leurs « armes » à eux : le pouvoir du jeu et la force de l’imaginaire…

Pendant une intervention douloureuse, comme une ponction lombaire, les clowns ont toujours une idée pour distraire l’enfant et le soulager. Une berceuse, un tour de magie ou une pluie de bulles de savon peuvent suffire pour l’apaiser et focaliser son attention sur autre chose.

"Complètement captivé par leurs sempiternelles pitreries, il en a oublié le soin, la peur et la douleur"

Le rôle des clowns va plus loin encore. En effet, chez certains petits, la douleur ne se manifeste pas par des cris ou des larmes mais par un renfermement.

Chez ces enfants trop calmes, les clowns déchiffrent les expressions qui traduisent le mal-être. Un froncement des sourcils ou du front, des yeux clos, des lèvres pincées ou un menton tremblant… : tous ces petits signes révèlent une souffrance non exprimée. Par le jeu, les clowns aident alors les enfants à extérioriser leur angoisse et reprendre confiance.

 

 

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